J'avais annoncé à grand renfort de publicité que ce 6 janvier serait une fête, mais force est de constater que ce soir mon moral est plutôt en berne. Avoir triomphé des intempéries sans faire craquer une vitesse pendant 200 km ne change rien à l'affaire. Car ces 200 km apparemment, le joint de culasse de ma B n'y a pas résisté.
La première alerte, c'est ma femme qui l'a eue quand j'ai décéléré à l'approche du péage de sortie d'autoroute. Elle me suivait à distance avec la Clio depuis le départ de Bondues. Petite fumée blanche au cul de l'échappement. Pas bon signe. Quand j'ai redémarré, la fumée s'est faite plus dense, et le phénomène s'est reproduit aux ronds points suivants.
En parallèle, de l'intérieur, je m'interrogeais sur un ralenti que je trouvais soudain un peu bancal. Coups d'accélérateur, fumée blanche à nouveau...
Bref, je vous passe les détails. Ouverture du capot, contrôle du niveau et de la consistance de l'huile (corrects tous les deux) puis vérification du radiateur. Et là, vision d'horreur : une belle moutarde épaisse avait envahi le circuit.
Appel immédiat à Richard Desurmont qui me questionne : "A quel régime moteur rouliez-vous sur l'autoroute ?" Je réponds 4500 maxi. "Ah, c'était peut-être beaucoup"... En vitesse de pointe, cela faisait 110-120, aurait-il fallu que je me modère ?
Richard est objectivement embêté. Je lui assure que la voiture n'a pas chauffé, que j'avais les yeux en permanence sur la pression d'huile et la température d'eau, que les aiguilles n'ont pas bougé. Mais pour lui, cela ne fait pas de doute : c'est un joint de culasse. Je lui dis que j'immobilise la voiture dans le garage de mes parents, 5 kilomètres plus loin, et il s'engage à venir la reprendre lundi matin...
Voilà où nous en sommes. J'avoue que j'imaginais mieux comme première soirée mais je relativise : je n'ai pas tapé ni causé de carambolage ; personne n'est blessé ; le moteur n'a pas serré faute d'avoir été alimenté en huile... Dans le fond, ça pourrait toujours être pire. Je ne parviens pas non plus à me sentir responsable, encore moins coupable, d'avoir trop "tapé dedans" pendant ce trajet. A aucun moment je n'ai eu le sentiment de forcer la voiture, de lui infliger un traitement à l'excès. J'étais bien, en confiance...
Bref. Je vous tiendrai au courant de l'évolution de l'affaire en temps voulu. En attendant, je remercie tous ceux qui m'ont laissé des messages d'encouragement (ici ou sur mon portable), avec une mention spéciale à Pierre et Louis qui se sont déplacés et n'ont pas été avares de conseils.
Et la vie continue...

Antoine