claudio81 a écrit :surtout sur une anglaise !!!!
Je lis de temps en temps ce genre de remarque, devenue un peu rengaine (ou légende urbaine..), sur les voitures anglaises. En en parlant avec un ami, grand connaisseur de voitures anciennes britanniques et en ayant possédées quelques unes parmi certaines de trés belles lignées, il m'écrivit une réponse qui me permit de remettre les faits dans leur contexte et de me sentir maintenant un peu dubitatif sur le comportement du quidam plaçant dans la conversation ce genre d'allusion qu'il relie à la fatalité. Ce n'est pas que cela m'irrite, mais j'y trouve une certaine facilité à reprendre des lieux communs sans traiter "au fond".
Je crois l'avoir déja postée sur ce distingué Forum, mais ce n'est pas un péché capital que de le resservir... si cela peut tordre le cou à certaines croyances déviées qui ont la vie dure:
..../..."J’ai souvent lu de tels articles sarcastiques, traités avec humour, qui propagent une mythologie de l’anglaise récalcitrante, congénitalement incapable de fonctionner convenablement.
Je dois dire que sur le fond je ne souscris pas à ces critiques. Depuis 1973 je roule en anglaises et je n’ai pas rencontré à leurs volants plus de problèmes que sur d’autres voitures. Je dirais même moins quand je pense aux déboires majeurs vécu avec une Peugeot ou pire encore une Mercedes…
Les mécaniciens, ah les mécaniciens ! Ils envisagent avec une suspicion très française doublée d’une condescendance extrême et globale tout ce que peut produire la perfide Albion. C’est souvent pour masquer une incompétence crasse qu’ils profèrent moult lieux communs glanés de-ci de-là. Depuis longtemps ce triste constat m’a conduit à m’occuper personnellement de mes voitures. Je ne les confie, en dernière extrémité, qu’à des professionnels spécialistes de la marque et de l’ancienne.
La typologie de la « panne anglaise » procède généralement du même enchaînement infernal d’évènements (comme toutes les grandes catastrophes du reste) : une cote d’occasion basse propre à séduire un acheteur peu renseigné et indigent qui n’investira aucune ressource dans l’entretien courant et régulier de sa voiture. Lorsqu’il le fera, contraint par les évènements, il recourra à un mécano au rabais peu au fait des caractéristiques mécaniques de son anglaise. La fatalité s’abattra alors, telle la misère sur le bas clergé, sur ce pauvre ère qui « jurera, mais un peu tard, qu’on ne l’y reprendrait plus ». De guerre lasse ce propriétaire désabusé vendra sa voiture, en piteux état et à vil prix. Il concourra ainsi à entretenir tant une cote basse qu’une vilaine réputation aux véhicules de sa Très Gracieuse Majesté.
Il est vrai que l’anglaise ancienne demande un minimum d’engagement personnel et un peu de ressources si on veut qu’elle fonctionne parfaitement. De l’attention, quelques notions de mécaniques ainsi qu’une bonne documentation relative à la marque et au modèle élu mettront son propriétaire à l’abri des déboires et des malfaisants. L’adhésion à un ou deux bons clubs (anglais ou américain) est essentielle à mon sens, d’autant que leurs membres se feront une joie de partager leur expérience avec ceux qui en auraient besoin. Il faut un peu parler anglais il est vrai pour bénéficier de ces ressources quasi-gratuites. Posséder une voiture anglaise ancienne c’est avant tout une attitude, c’est du reste tout ce qui fait l’intérêt de l’exercice.
Ceci explique sans doute pourquoi ces voitures ne sont pas faites pour tout le monde et c’est très bien ainsi. Il est certainement salutaire de rompre avec l’uniformisation du monde ambiant. S. T ..../.....
Pour mon humble part, ce n'est que ma cinquième anglaise et ma seconde MG B GT, et je reconnais que l'analyse décrite plus haut est frappée au coin du bon sens et de l'expérience.
"....aprés....c'est vous qui voyez....!"©