Polynie...
Très étrange en effet:
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Et on continue?
AFP, publié le vendredi 13 octobre 2017 à 16h59
"Presque toutes les espèces des zones tempérées" reculent à la limite du climat méditerranéen.
Intempéries, acidification des océans, dérèglement des températures... Autant de signes visibles du réchauffement climatique. Viennent s'y ajouter des modifications dans les populations d'arbres en France, assure vendredi 13 octobre l'Office national des forêts (ONF), qui surveille de très près, depuis 25 ans, les écosystèmes forestiers et s'inquiète de la vulnérabilité des arbres au changement climatique.
"En France, le réchauffement se traduit par un recul de presque toutes les espèces des zones tempérées" dans les régions situées à la limite du climat méditerranéen, même s'il s'agit pour l'instant d'un "constat modéré", avec seulement "quelques dépérissements", explique à l'AFP Myriam Legay, chef du département recherche, développement et innovation à l'ONF.
La répartition des espèces va changer
Les projections réalisées par ordinateur "sont toutes d'accord pour dire que la répartition des espèces devrait changer", ajoute la spécialiste, en marge d'un colloque à Beaune (Côte-d'Or) pour les 25 ans du réseau d'observation de l'ONF, baptisé Renecofor (Réseau national de suivi à long terme des écosystèmes forestiers).
Date d'éclosion des bourgeons au printemps, jaunissement des feuilles en automne, apparition des fruits ou encore mesure de la circonférence des arbres: depuis la mise en place du réseau en 1992, quelque 250 salariés de l'ONF, essentiellement des forestiers, contribuent à recenser le rythme des saisons et ses évolutions. Sur 102 parcelles réparties partout en France, le réseau observe l'évolution des écosystèmes, notamment ceux, dominants, à base de feuillus, comme les chênes et les hêtres. Les 80 millions de données recueillies en 25 ans sont publiques et mises à disposition de scientifiques, comme François Lebourgeois, chercheur à AgroParisTech, qui étudie les réponses des arbres aux variations du climat.
Pour l'éclosion des bourgeons du hêtre, "1°C de plus en mars se traduit par une précocité de 2 à 5 jours", relève-t-il à titre d'exemple dans une présentation. "Pour le jaunissement, les températures d'octobre ou novembre jouent le plus grand rôle, avec une sénescence plus tardive en cas de températures plus élevées."
Plus de carbone dans les sols
Les relevés ont aussi permis de faire un constat inattendu: l'augmentation, sur 25 ans, de la quantité de carbone stockée dans les sols forestiers, "à un rythme qui correspond à l'objectif politique" fixé dans le cadre de la COP 21 contre le réchauffement mondial, selon Manuel Nicolas, le responsable du réseau. "On ne sait pas comment cela s'explique, ni si cela va perdurer", ajoute M. Nicolas, qui précise que le même constat a été réalisé par des scientifiques en Allemagne.
Si le sol forestier piège du carbone, c'est également le cas des arbres eux-mêmes. Pour lutter contre une dégradation des forêts, qui sont aussi des sources d'énergie, des réserves de matériaux de construction ou encore de biodiversité, l'ONF veut donner un coup de pouce à la nature, en faisant par exemple évoluer la composition des peuplements.
Des pins dans le nord
Les arbres, dont le cycle de vie s'étire de 50 à 200 ans, peuvent en effet s'adapter génétiquement ou migrer vers des zones où les conditions de température et d'approvisionnement en eau sont plus adaptées, mais moins vite que l'évolution du climat: "Il faut des générations", explique la responsable de l'ONF Myriam Legay.
L'organisme a ainsi diminué la proportion de hêtres par rapport aux chênes dans le bassin parisien et réfléchit à introduire dans la moitié nord du pays de nouvelles espèces, comme le pin maritime ou le cèdre, "bien acclimaté en France".
L'ONF veut aussi améliorer la gestion des crises, comme les tempêtes ou les sécheresses, qui devraient être "plus fréquentes" à l'avenir, selon Mme Legay. Les arbres "sont bâtis pour encaisser les chocs, mais il y aura certainement un moment où l'évolution du climat va dépasser leur capacité d'encaissement".
" va y avoir du sport ... "