Made in china?

temp100

Re: Made in china?

Message par temp100 »

NOWEL déco de NOWEL mon petit alan :hehe:

http://www.dofus.com/fr/mmorpg-communau ... jour/nowel
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T trophy R
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Re: Made in china?

Message par T trophy R »

LouLou, ne parle jamais de dofus et compagnie sur des supports que je peux lire... Je suis suffisamment aigri d'avoir deleté mes comptes il y a 2 ans alors qu'on me proposait + 1000 euros par compte pour me les racheter (à l'époque top 2ieme au classement pour le premier, 8ieme pour le second puis 2ou3 top 20...).

Ca m'aurait payé une voiture ca tiens!
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Re: Made in china?

Message par temp100 »

:mdr:

mon pauv' gars ... moi j'ai un IOP full terre lvl 186 ... , je joue régulièrement avec mes fils, comme je ne les vois pas souvent, on se retrouve sur le jeu, on a une bonne guilde, trois maisons ... ils viennent chez moi ce WE ... on va skatter le salon avec nos portables, connection HD fibre optique ... va passer 188 avant dimanche soir :D

j'ai même rencontré un IOP qui savait compter ... faut dire que j'avais bu ce jour là !

Device IOP
A ceux qui disent que la violence ne résout rien ... je leurs dit, vous n'avez pas tapé assez fort
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T trophy R
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Re: Made in china?

Message par T trophy R »

Dofus j'y ai joué aux débuts (à l'époque c'était un graphisme digne du tout premier mario bross) mais pas accroché. Moi j'étais sur battle arenas, et là je faisais un ravage.
Le problème de ces jeux, c'est l'addiction et le temps à y passer chaque jour pour être bon (ou garder son niveau)... J'en étais rendu à jouer 10heures par jour grosso modo. Du coup j'ai tout supprimé sur un coup de tête, alors qu'on me proposait une fortune pour racheter mes comptes... Mais je me disais que les imaginer joués par un autre joueur me rendrait malade. Là j'ai eu des regrets pendant 1mois, à ne pas en dormir, mais depuis je suis plutôt dans l'optique "qu'est ce qui m'a pris de jouer autant".

En plus, tout le monde triche sur ces jeux là :)

Nous on avait des comptes esclaves qui étaient envoyés uniquement sur nos comptes principaux pour perdre et les faire progresser plus vite. En 1 mois on faisait ce que certains font en 1 an... Pour te dire j'avais 10 fois plus de points d'expérience que certains jouant depuis autant que moi et aussi assidûment. Trop de triche tue le jeu.
D'autant plus, et ca il faut le savoir, que lorsqu'on est au "top niveau" sur un jeu, ca crée le "mythe" et ca pousse à consommer le jeu pour les autres, du coup je ne te raconte même pas toutes les fois où l'administrateur du jeu (et là je parle du propriétaire du jeu, pas les modérateurs et consorts) qui me redonnait full vie/ full points d'actions etc pour que je ne perde pas mon avance par rapport aux autres, pour que ca les pousse à faire des donations sur le site pour que lui gagne de l'argent.

Bref, milieu super malsain
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Re: Made in china?

Message par temp42 »

Pour revenir à la Chine, la grande erreur serait de croire que tout est immuable.
Oui ils ont fait de la merde, mais ils apprennent vite.
Il nous a fallu 5 siècles pour sortir du moyen âge, il leur faudra moins de 30 ans.
Avec 75 millions d'universitaires ils ont une force de frappe inouie et je ne serai pas étonné si dans moins de 20 ans c'est eux qui nous apprennent la qualité et l'innovation.

Notre marge créative se réduit, d'autant que maintenant l'Inde s'y met et qu'à eux 2 ils représentent la moitié du monde.

Mais faut pas désespérer non plus.
Pour eux aussi le niveau social monte, ils commencent aussi des grèves, la Sécurité Sociale commence à exister même si elle n'est encore qu'embryonnaire...ils veulent comme nous, ils l'auront...seront progressivement moins compétitifs et de toutes façons ne pourront pas se passer de nous qui sommes aussi leurs clients.
Donc faut pas désespérer, 1ere économie mondiale d'ici quelques années ils n'auront pas d'autre choix que nous soutenir, nouvelle forme de plan Marshall.
Chacun son tour le principe des vases communiquants.
Seul hic, en attendant on va vraiment galèrer 20 ou 30 ans.

D'ailleurs je crois avoir lu que Roewe ré-implante déjà des usines en Angleterre, et nous ne pouvons plus de notre côté nous passer de nos clients Chinois.

Finalement, quand Peugeot implante une usine chez eux, c'est bien eux aussi qui se font envahir.
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jeanpierre
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Re: Made in china?

Message par jeanpierre »

Trente secondes ce soir à la Tèlè, un Grand Con (je sais c'est courant) l'achat des Kimco à la place des Peugeot pour la Poste, a déclarè que le réservoir était trop petit pour la tournée des facteurs (je vérifierai son compte off shore à celui là, comme en afrique ça du payer).
Le députè PS du coin, bras droit de la main gauche d'un éventuel futur président, tres à l'aise pour expliquer à ses électeurs que c'est de la faute à Peugeot. Pas parlè de prix, le décisionnaire a parlè de capacité de réservoir !!!! Peut être une fois livré ça coûte plus !!!!!!
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alan
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Re: Made in china?

Message par alan »

AFP le 30/12/2011 à 10:22
3 La Chine limite l'accès des étrangers à son marché automobile :


Des passants devant un magasin BMW à Pékin le 30 décembre 2011
© AFP Ed Jones

L'annonce par la Chine du retrait de son "soutien à l'investissement étranger dans l'industrie automobile" va entraîner une hausse des coûts pour les constructeurs internationaux et réduire l'accès des nouveaux venus au premier marché mondial, estimaient vendredi les analystes.

Le gouvernement va "retirer son soutien à l'investissement étranger dans l'industrie automobile", a annoncé tard jeudi l'agence Chine nouvelle, expliquant que les obstacles imposés aux constructeurs automobiles, qui entreront en vigueur le 30 janvier, sont dus "à la nécessité d'un développement harmonieux de la construction automobile chinoise".

Cette annonce émanant de la Commission du développement et de la réforme nationale et du ministère du Commerce a été interprétée par les analystes -- qui disposaient encore de peu de précisions -- comme le signe que la Chine allait rendre plus difficiles les opérations des constructeurs étrangers déjà implantés chez elle et décourager les nouveaux projets.

"Le gouvernement montre qu'il est préoccupé face aux surcapacités (dans le secteur automobile) et qu'il veut réserver les nouveaux projets aux marques locales ou aux véhicules économes en énergie", explique à l'AFP John Zeng, directeur des prévisions au cabinet de recherches LMC Automotive.

"Ces dernières années, une joint venture (coentreprise) en Chine bénéficiait de droits de douane réduits sur les importations d'équipements neufs, mais avec cette nouvelle mesure ce genre d'avantages va disparaître et les coûts d'investissement vont augmenter", estime-t-il en référence aux entreprises à capitaux sino-étrangers.

"L'accès de nouveaux arrivants étrangers pourrait être restreint", ajoute-t-il.

Les marques étrangères sont dominantes en Chine, avec environ 70% du marché, mais les constructeurs étrangers doivent s'associer à un partenaire chinois pour produire dans le pays, qui a détrôné en 2009 les Etats-Unis de la place de premier marché automobile mondial.

La nouvelle mesure pourrait affecter les plus grands constructeurs mondiaux, tels General Motors, Honda ou Volkswagen, tous implantés en Chine de longue date, ajoute-t-il. Mais aussi d'autres tels Toyota, Nissan ou Peugeot.

Mais M. Zeng rappelle que l'annonce de la veille "ne constitue pas une surprise".

"La Chine avait déjà indiqué que toute nouvelle implantation serait réservée aux marques nationales. Ils clarifient ce qu'ils ont déjà dit", indique l'analyste. SAIC et First Automotive Works (FAW) sont les leaders automobiles chinois.

Jia Xinguang, directeur général de l'Association des concessionnaires automobiles de Chine, estime lui aussi que les autorités pourraient bloquer tout nouveau projet étranger dans le secteur, comme des implantations d'usines.

Cette décision est annoncée alors que les ventes de voitures en Chine ralentissent très nettement, après avoir atteint un record à 18,06 millions l'an dernier grâce à une hausse de 32%.

Pour Jia Xinguang, cette mesure "indique aux investisseurs étrangers que la Chine est en surcapacité et que l'investissement devient plus risqué".


Un homme le long d'une file de voitures garées à Pékin le 30 décembre 2011
© AFP Ed Jones

Les capacités de production s'élèveront dans les deux ou trois ans --quand les usines en construction seront entrées en production-- à 35 millions d'unités, juge-t-il, "mais les estimations les plus optimistes de ventes portent sur à peine 20 millions pour l'an prochain".

Le secteur auto a perdu de sa vigueur après la suppression progressive des incitations à l'achat telles que des réductions d'impôt pour les petites cylindrées.

Les ventes ont chuté de 2,4% en novembre par rapport à la même période de l'année précédente, à 1,66 million de véhicules, constituant le deuxième mois de baisse.

De nombreux constructeurs avaient annoncé d'importantes augmentations de leurs capacités de production en Chine lors du salon de l'automobile de Shanghai en avril dernier.

Premier constructeur étranger avec 2,35 millions de véhicules vendus l'an dernier, General Motors avait affiché l'ambition de doubler ses ventes d'ici 2015 et Nissan souhaitait faire passer la capacité de production de son usine de Canton (sud) à 600.000 voitures par an, contre 360.000.


SOURCE : 2011 AFP.

Les copies sont finies??? :hehe: :hehe: :hehe:
temp100

Re: Made in china?

Message par temp100 »

EXCELLENT !!! au suivant ... ils leurs restent l'Inde et ... l'Iran :mdr:
lorenzo
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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

un proverbe a retenir :

ne jamais sous estimer son "adversaire" ! (les Chinois et certains autres)
je vis en Bulgarie, le fabricant "Great wells" a son usine ici, il fabrique des véhicules qui non rien a voir avec les "daubes" que certains voudraient faire croire, aller voir sur internet taper great wells.bg dans moins de 10 ans en France et ailleurs sa roulera Chinois que vous le vouliez ou non !
Pour info la mecanique et "Nissan" garantie 5 ans km illimité !ils exportent déja en Allemagne, Italie, Roumanie, Suisse etc ! et je ne vous parles mème pas du prix ! 4x4 bi cabines toutes options diesel 35 000 Leva, 17 000€.....c'est le plus cher !
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Re: Made in china?

Message par JMAU »

Avec un mini à 130 euros... moins que les chinois... c'est sûr...
Je ne suis pas certain que l'ouvrier bulgare va se contenter de regarder passer ces voitures sans revendications.
dans moins de 10 ans
Les salaires bulgares auront rattrapés ceux des autres européens et le prix des voitures chinoises s'aligneront.

Ps : par ici on roule en anglaise ...
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Re: Made in china?

Message par temp42 »

Imaginer qu'ils ne feront toujours que de la merde c'est être très naïf.

Ils apprennent à vitesse supersonique en quelques années ce qu'on a mis 50 ans à mettre au point.
Ils sont passés du crayon à papier directement à l'ordinateur sans passer par la case machine à écrire, des signaux de fumée directement au téléphone portable.

Avec 75 millions d'universitaires c'est fatal.

Ils ont copié, ils vont bientôt nous apprendre.
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Re: Made in china?

Message par korrignu »

c'est exactement ce qu'a fait le Japon avant...
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Re: Made in china?

Message par T trophy R »

Et les coréens.... Hyundai c'est géant aujourd'hui.
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Re: Made in china?

Message par alan »

dans moins de 10 ans en France et ailleurs sa roulera Chinois que vous le vouliez ou non !

mouai......on déja entendu ça ..... :)
on devait tous rouler jap....
les chiens aboient......... etc etc :dents:
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Re: Made in china?

Message par temp42 »

T trophy R a écrit :Et les coréens.... Hyundai c'est géant aujourd'hui.
korrignu a écrit :c'est exactement ce qu'a fait le Japon avant...
A la différence que:
Les Japonais ont toujours fabriqué de la qualité raisonnable et très fiable, c'est pour ça qu'on a dû les contingenter avec des quotas à 3% dans les années 70.
Seule la S800 Honda a eu une réputation galvaudée, à tort, parce qu'à l'époque un 800 cm3 qui tapait le 160 à 8000 trs ça paraissait invraisemblable.

Des Hyundaï j'en ai eu y'a plus de 10 ans à la Réunion, ma femme une des 1eres FX 2000 en 98, moi une Sonata GLS en 98...j'ai toujours la Sonata, rapatriée ici en 2005 avec bien plus de 300.000 kms, hyper équipées pour l'époque, cuir clim etc...c'était des autos indestructibles.
En Afrique y'a des Hyundaï depuis des décennies, très robustes.

A n'en pas douter on roulera Chinois aussi dans quelques années lorsqu'ils se suffiront à eux mêmes pour leur marché intérieur.
La qualité "Européenne" sera là, et leurs méthodes de vente et de prix imparables.
Quand ils nous proposeront une auto moderne haut de gamme à 25000 garantie 7 ans avec un réseau en place + le petit cadeau d'une citadine en plus, on ne se posera les questions métaphysiques d'aujourd'hui.
Je n'en doute pas une seconde.

D'autant plus qu'ils seront un peu chez eux pour avoir sponsorisé l'Europe en état de délabrement, façon plan Marshall.
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Re: Made in china?

Message par mgabc »

Rouler en Hyundai importée du japon avec conduite à droite HUMM un vieux rêve !...
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Re: Made in china?

Message par korrignu »

Quand je disais le Japon, je ne pensais pas spécifiquement à l'industrie automobile. Loin de là.

Ils ont copié et reproduit à bas coût le temps d'apprendre et maintenant ils innovent.
lorenzo
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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

Oui en Anglaise, comme Rover, qui est fabriqué en Chine et commercialisé dans differents pays sous le nom de "ROV" ou Hummer, ou encore Volvo etc etc !
Concernant les salaires Bulgare il correspondent au "smic" (Bulgare) en france ! ici un pain vaut 0,40 € un kg de fruit 1 € etc etc !
L'ouvrier Bulgare ne se contente pas de regarder ces voitures, il les achètes ....vue leurs prix ! souvent les gens parlent de choses qu'il non jamais vue...sauf ce que l'on a bien voulu leurs dirent ou leurs montrer a la télé !


"Les salaires bulgares auront rattrapés ceux des autres européens et le prix des voitures chinoises s'aligneront"

peut être mais dans combien de temps ?? pour l'instant ce sont les autres pays (certain) ou les salaires n'augmentent pas ! et mème on tendances a baisser ! en tout cas pour le moment ici c'est 2 a 5 fois moins cher qu'en France sur les mêmes produits ! !
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Re: Made in china?

Message par michel »

Depuis 30 ans, les états européens ont transféré une part croissante de leur pouvoir à une Union Européenne dont les institutions ne sont toujours pas démocratiques. Le parlement est élu au suffrage universel, mais son pouvoir est limité. Quant au gouvernement européen (la "Commission") et son président, ils ne sont toujours pas élus par les citoyens européens. Le président de la Commission est choisi par les dirigeants des états-membres, après des tractations opaques. Quant aux ministres (les "Commissaires européens"), ils sont choisi par le président de la Commission, une fois celui-ci nommé. La Commission doit néanmoins obtenir un vote d'investiture du Parlement.

Le projet de Constitution donne un peu plus de pouvoir au parlement, mais à dose homéopathique. La Commission continue de ne pas être responsable devant le parlement une fois nommée, et tous les domaines les plus importants continuent de relever du seul pouvoir de la Commission. Contrairement à l'usage dans toutes les démocraties, le Parlement n'a pas le droit de proposer des lois (article I-26). Cette impuissance du Parlement est tout simplement inacceptable, compte tenu de l'étendue des pouvoirs qui ont été transférés à l'Union Européenne par les états. Avant de transférer encore plus de pouvoir à l'Union, et surtout, avant que les états ne renoncent à des constitutions nationales démocratiques, il est impératif de rendre les institutions européennes conformes aux critères de la démocratie. Or c'est justement ce que ne fait pas le projet de constitution.


Une Europe marchande sous l'emprise des multinationales

La politique européenne est élaborée par la Commission en étroite collaboration avec l'European Round Table (ERT), un lobby qui rassemble les dirigeants des grandes multinationales européennes. L'European Round Table est associée à toutes les grandes décisions en matière économique, financière, sociale, ou environnementale.

Depuis le départ, la construction européenne se limite à un espace marchand, à un grand bazar commerçant dans lequel les intérêts des grandes entreprises sont prioritaires. L'émergence d'une citoyenneté européenne, un fonctionnement plus démocratique des institutions, ou encore une convergence sociale et fiscale et sociale équivalente à la convergence financière et économique, toutes ces questions sont secondaires, voire indésirables du point de vue des entreprises.


Une Europe à orientation dissymétrique

Depuis 20 ans, la construction européenne se fait toujours dans certains domaines (ceux qui favorisent les intérêts des grandes entreprises) et jamais dans d'autres domaines toujours remis à plus tard (ceux qui vont dans le sens de l'intérêt des citoyens-salariés-consommateurs). Ainsi, on a organisé une harmonisation financière et commerciale entre les pays, sans organiser une harmonisation équivalente de la fiscalité, des salaires, et des charges sociales. C'est ce qui permet à certains pays de pratiquer un "dumping" fiscal et social pour attirer les délocalisations. C'est le cas en particulier des pays d'Europe de l'Est, récemment intégrés dans l'Union afin d'offrir aux entreprises un réservoir de main d'oeuvre bon marché.


L'Europe des délocalisations

Le nouveau président néo-libéral et pro-américain de la Commission est loin de vouloir remédier à cette dissymétrie. José Manuel Barroso (en photo) estime que "la concurrence fiscale" des nouveaux pays de l'UE est "juste". Il a qualifié "d'irréaliste" l'harmonisation de l'impôt sur les sociétés au niveau européen. Quant aux délocalisations, José Manuel Barroso a le mérite d'être clair. En février 2005, il a déclaré: "Les délocalisations sont des décisions que les entreprises peuvent et doivent prendre".

La commissaire européenne Danuta Hübner est également explicite lorsqu'elle parle de la nécessité de "faciliter les délocalisations au sein de l'Europe". Dans un entretien publié par le quotidien français "La Tribune" et le journal allemand "Handelsblatt", elle déclare:
"Prévenir les délocalisations, les stopper par des règles artificielles travaillerait contre la compétitivité des entreprises. Ce que nous devons faire, au contraire, c'est faciliter les délocalisations au sein de l'Europe. Ainsi les sociétés européennes seront globalement plus fortes car elles pourront abaisser leurs coûts". Selon Danuta Hübner, faciliter les délocalisations au sein de l'Europe est la seule solution pour éviter que les entreprises ne délocalisent vers l'Inde ou la Chine.

Or cette logique consiste à céder au chantage à l'emploi exercé par les multinationales. Cela conduit à un alignement progressif des salaires européens sur les salaires chinois. En Chine, une ouvrière de l'industrie textille est payée 100 euros par mois pour 12 heures de travail par jour, 6 jours sur 7 et avec 5 jours de vacances par an. Les conditions sont à peu près identiques en Roumanie, un pays qui entrera dans l'Union européenne en 2007, et dont 45% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les entreprises n'ayant aucun sens civique ni aucune responsabilité envers la société et les populations, les délocalisations continueront tant qu'il y aura le moindre centime à y gagner.


Une Constitution opaque et anti-démocratique

Dans toutes les grandes démocraties, la constitution est un texte court d'une vingtaine d'articles, rédigés dans un langage clair et compréhensible par tous. A l'inverse, la Constitution Européenne concoctée par Valéry Giscard d'Estaing est un monument de technocratie et d'hermétisme, avec pas moins de 458 articles et plus de 400 pages auxquelles s'ajoutent de nombreuses annexes. Et pour être certain qu'aucun citoyen ne puisse comprendre le sens du "contrat" qu'on lui demande de signer, les articles de la Constitution contiennent une multitude de renvois à d'autres articles ou à des traités européens précédents.


Des droits civiques en trompe-l'oeil

La Constitution affirme que l'Europe est fondée sur "l'égalité des êtres, la liberté, le respect de la raison", ajoutant que "les peuples de l'Europe sont résolus à dépasser leurs anciennes divisions et, unis d'une manière sans cesse plus étroite, à forger leur destin commun". La constitution définit les droits fondamentaux en vigueur dans l'Union. Elle garantit la liberté d'expression et de religion. Elle évoque également le droit à la vie, à un toit, à l'éducation ou encore à des conditions de travail justes. Le problème est que les droits du citoyen sont toujours formulés dans des termes vagues qui ne permettront pas leur application dans la pratique. Alors que les droits accordés aux entreprises sont formulés de manière beaucoup plus précise. La Constitution ne prévoit rien pour faire respecter les libertés individuelles et les droits sociaux. Mais lorsqu'il s'agit des principes favorables aux entreprises, la Constitution prévoit des sanctions judiciaires, notamment contre les états qui entraveraient la "libre-concurrence".

De plus, la plupart des droits civiques énnoncés par la Constitution dans sa "Charte des droits fondamentaux" (partie II) sont en réalité vidés de leur contenu par des annexes placées discrètement à la fin du traité constitutionnel (partie IV). Enfin, certains droits fondamentaux sont absents de cette constitution, comme la liberté de disposer de son propre corps. L'absence de cette liberté est la porte ouverte aux abus médicaux, et à un contrôle social médicalisé, par le biais de la biométrie et des futurs implants. Le revenu minimum et le droit au logement sont également absents de cette constitution, alors qu'ils sont reconnus par la déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée par l'ONU en 1948.


Camisole de force pour coup d'état libéral



Cette constitution outrepasse son rôle normal dans une démocratie, en incluant des articles qui fixent définitivement les orientations économiques "libérales", quels que soient les éventuels changements de majorité politique issus des futures élections. La Constitution rend définitives des politiques économiques dont le choix doit dépendre des électeurs, et ce choix doit pouvoir varier dans le temps. Il est tout simplement inacceptable que la politique économique et sociale soit ainsi "constitutionnalisée".

Le but de cette Constitution n'est rien moins que d'enfermer définitivement les pays européens dans une camisole de force libérale, sans aucune possibilité de changer de politique par la suite. Et c'est bien pour cette raison que nos dirigeants politiques tiennent tant à ce que cette Constitution soit adoptée. Ceux dont ils servent les intérêts ont beaucoup à y gagner, ce qui signifie que les citoyens ont beaucoup à y perdre...




Une Constitution définitive

Les partisans du "oui" à la Constitution disent en substance: "cette constitution est imparfaite, mais prenons ce qu'il y a de bon a y prendre, et ses imperfections pourront toujours être corrigées plus tard". En réalité, il n'y aura pas de révision de cette constitution pour l'améliorer dans le futur. Car toute tentative de réforme de la constitution est assurée de ne jamais obtenir la double unanimité nécessaire des parlements et des gouvernements des 25 pays-membres.




Sommet européen à Bruxelles. Autour de la table, les représentants des gouvernements des 25 pays-membres.



Une Europe sans débat public franc

Comme les étapes précédentes de la construction européenne, le projet de Constitution fait l'objet d'un débat public biaisé, où toutes les cartes ne sont pas présentées aux citoyens.

Les arguments utilisés par les partisans du "Oui" sont aussi lyriques qu'imprécis et incomplets, avec un mensonge par omission sur les points les plus importants. Comme lors du débat sur l'euro, les pro-européens utilisent une stratégie de dramatisation, en présentant un refus éventuel comme une catastrophe qui remettrait en cause toute la construction européenne, voire même la paix en Europe.

On retrouve là des tactiques de manipulation typiques des agents de la pensée unique: utiliser la peur, "noyer le poisson" dans la confusion (afin que les gens finissent par ne plus savoir quoi penser), et faire appel à l'émotionnel (au pathos) plutôt qu'à l'analyse.

Dans le même temps, le public n'est jamais informé des conséquences concrètes des "avancées" qui lui sont proposés. Au moment de l'adoption de l'euro, personne n'a dit au "public" que cela entraînerait une hausse des prix de 30 à 40%.

De même, au moment de l'élargissement à 25 pays-membres, les citoyens européens ont été invités à une joie béate pour célébrer l'unité européenne. Mais personne ne leur a dit que la première conséquence allait être une accélération des délocalisations, ni que les nouveaux pays-membres pratiquaient un dumping fiscal et social qui favorise ces délocalisations.


Les pièges de la Constitution

Ce que l'on ne dit pas aux citoyens aujourd'hui, c'est que ce projet de Constitution est en réalité une abdication définitive des gouvernements élus, et donc de la démocratie. Comme l'AMI, la Constitution a pour but de soustraire les décisions économiques et sociales importantes au débat démocratique et au pouvoir des gouvernements élus, et à empêcher toute politique contraire aux intérêts des entreprises, même dans le cas où un gouvernement authentiquement au service des citoyens serait élu.

Un autre point commun avec l'AMI est la sacralisation du principe de "libre concurrence" pour démanteler les services publics. Par exemple, le financement par l'état d'un service public comme la Poste peut être accusé de fausser la concurrence par rapport aux entreprises postales privées qui ne peuvent compter que sur leur propres ressources. De même, l'enseignement public fausse la concurrence par rapport aux écoles privées. Les télévisions publiques ou les subventions à la culture sont également menacés. Si la Constitution est adoptée, les services publics ne pourront exister que dans les secteurs où aucune entreprise n'est présente, autrement dit les secteurs totalement non-rentables. Mais ces secteurs sont de plus en plus rares, car même la police où l'armée sont destinées à devenir des "prestations" fournies aux états par des entreprises privées. Le principe de "concurrence libre et non-faussée" interdit aussi aux états de fixer un salaire minimum (SMIC) qui limite la "concurrence" sur le "marché du travail". Or les entreprises tiennent à accroître cette concurrence, car elle permet de tirer les salaires vers le bas.

Ce que l'on oublie également de dire au citoyen, c'est que cette Constitution contient des articles qui seront lourds de conséquences. Il est notamment prévu que le vote des pays européens disposant d'un siège au Conseil de Sécurité de l'ONU devra être conforme à la "Politique Etrangère et de Sécurité Commune" (dite "PESC") définie par la Commission. Or, le responsable européen de la PESC est l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana, qui était favorable à l'intervention militaire américaine en Irak. Avec la Constitution, la France n'aurait pu s'opposer à cette guerre comme elle l'a fait au Conseil de Sécurité de l'ONU. La Constitution affirme aussi que la politique de défense de l'Union devra se faire dans le cadre de l'OTAN, une organisation sous la tutelle des Etats-Unis.

Les défenseurs du "Oui" essayent de faire miroiter aux Français que la Constitution permettrait l'affirmation d'une Europe qui serait un contrepoids aux Etats-Unis. En réalité, c'est le contraire qui a été décidé par les actuels dirigeants de l'Europe, de même que la Constitution a été conçue pour renforcer l'ancrage de l'Union Européenne dans l'orbite des Etats-Unis. Ce n'est pas un hasard si Mr Barroso a été choisi pour être le président de la Commission pour les 5 prochaines années. Comme Javier Solana, José Manuel Barroso a soutenu la politique de Bush en Irak (il était alors premier ministre du Portugal et avait décidé l'envoi de soldats portugais en Irak).

Un autre article du projet de Constitution donne tout pouvoir à la Commission (gouvernement non-élu) pour négocier les accords multilatéraux (comme l'AMI ou l'AGCS) à la place des états. En 1998, l'AMI n'avait pu être adopté à cause de l'opposition de la France. Avec l'entrée en vigueur de la Constitution Européenne, un pays n'aura plus la possibilité de faire échouer les accords multilatéraux en préparation.

Ce projet de Constitution est tout simplement un piège mortel, dont le but est d'accroître et de rendre définitive l'orientation ultra-libérale de l'Europe, de rendre possible et même obligatoire le démantèlement des services publics, de livrer les citoyens européens au bon vouloir des entreprises, et d'aligner l'Europe sur la politique des Etats-Unis.




Ce bâtiment à l'architecture carcérale est le "Berlaymont", siège de la Commission Européenne à Bruxelles. La façade est couverte par une grille métallique sinistre qui masque la vision du monde extérieur, ce qui traduit bien le coté autiste de la Commission. Le décor intérieur est également déshumanisé, purement fonctionnel, sans couleurs, complètement anti-émotionnel (ce qui fait beaucoup penser au film "Equilibrium"). Tout cela n'est pas innocent et exprime bien la façon dont l'Union Européenne est actuellement conçue par ses dirigeants, et le type d'Europe qu'ils souhaitent instaurer.
(Photo: Simon Gris - autres images du "Berlaymont" sur son site)



Une occasion unique

Pour ceux qui refusent l'orientation ultra-libérale de l'Europe, le référendum sur la Constitution est la dernière occasion de changer le cours des choses. Un "Non" français à la Constitution, loin d'affaiblir la construction européenne, obligerait au contraire les dirigeants politiques à proposer une nouvelle Constitution, sur des bases plus équilibrées et plus démocratiques, en accord avec les aspirations des citoyens européens. Cette nouvelle constitution devra être débarrassée de la "partie III" (les 300 pages qui constitutionnalisent la politique économique et sociale) en se centrant sur les institutions et les droits civiques, comme doit le faire une Constitution dans toute démocratie.

La campagne d'intimidation du "Oui" prédit un isolement de la France en Europe dans le cas où le "Non" l'emporterait, alors que lorsque la Grande Bretagne a refusé d'adopter l'Euro elle n'a pas été mise au banc pour autant. En réalité, c'est même le contraire qui se produirait: en disant NON, la France entrainerait les autres électeurs européens à prendre conscience des pièges de cette Constitution. Déjà, le Non est donné gagnant avec 58% des voix en Hollande (pays pourtant très pro-européen) où un réferendum aura lieu 3 jours après le réferendum français. Le "non" gagne du terrain en Pologne, et il est majoritaire en Grande-Bretagne. En Belgique et en Allemagne, la constitution sera adoptée sans référendum, mais la contestation monte et une majorité de citoyens de ces pays espèrent désormais que les Français diront "Non".

Tous les responsables politiques de droite et de gauche qui n'ont cessé de mentir et de tromper les électeurs depuis 20 ans sont à l'unisson en faveur de la Constitution. Au service d'intérêts particuliers (les multinationales), ils se sont relayés au pouvoir pour appauvrir les salariés, détruire les services publics, enrichir les entreprises, endetter l'état, et créer la situation économique et sociale que nous connaissons aujourd'hui (salaires de misère, hausse des prix, précarité généralisée, délocalisations en masse, chantages à l'emploi, etc...). Pour les citoyens, voter NON à la Constitution est donc une superbe occasion pour exprimer leur colère simultanément envers la droite libérale et la gauche libérale, et faire mordre la poussière à des élites politiques dévoyées, arrogantes et autistes.



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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

mgabc a écrit :Rouler en Hyundai importée du japon avec conduite à droite HUMM un vieux rêve !...
Ta Hyunday tu peux aller la chercher en Turquie.......ou elles sont fabriquées !
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Re: Made in china?

Message par michel »

impossible à immatriculer, comme les peugeot 206, avant de causer faut se renseigner
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Re: Made in china?

Message par JMAU »

ici un pain vaut 0,40 €
oui, il pèse combien...

Et le litre d'essence, combien d'euros ?
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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

JMAU a écrit :
ici un pain vaut 0,40 €
oui, il pèse combien...

Et le litre d'essence, combien d'euros ?
350 gr
l'essence 2,7 Leva, le GPL 1,3 Leva, le diesel 2,3 Leva tu divise par deux et tu as le prix en €
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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

michel a écrit :impossible à immatriculer, comme les peugeot 206, avant de causer faut se renseigner
ah bon ? regarde ou ce situe la Turquie et la Bulgarie,(prend une carte) rien ne t'empèche de l'immatriculé en Bulgarie ! et ensuite en France ! pour te réconforter il y a pas mal de Français ici qui font leurs business avec les véhicules ! et qu'il revendent (peut être que tu as été un de leurs clients sans le savoir !) les véhiculent en France ! je comprend que cela fait "raler" de payé un véhicule " cher" alors que le même ailleur et beaucoup moins cher ! ! :party:
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Re: Made in china?

Message par lorenzo »

michel a écrit :impossible à immatriculer, comme les peugeot 206, avant de causer faut se renseigner
et puis l'Europe ça a du bon, du trés bon ! si on ce donne la peine "d'agir" au lieu de toujours "râler " ! je te rappelle aussi que la France est le seul pays "démocratique" qui ne respecte pas (beaucoup) les lois !
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